De 2009 à 2018, Jean-Marie Le Pen aurait bénéficié de remboursements abusifs pour diverses dépenses, telles que des horloges de bureau, des bracelets connectés et même 129 bouteilles de vin, d’après un rapport de l’Office européen de lutte antifraude.
Le Parlement européen réclame plus de 300 000 euros à Jean-Marie Le Pen pour des frais de mandat indus
Le Parlement européen a notifié à Jean-Marie Le Pen, ancien leader d’extrême droite, qu’il lui réclamait la somme de 303 200,99 euros pour des frais de mandat d’eurodéputé indûment facturés. Cette décision, qui n’avait pas été rendue publique, a été communiquée à l’AFP le lundi 7 octobre. Jean-Marie Le Pen a décidé de former un recours contre cette décision devant le Tribunal de l’Union européenne, comme l’a indiqué son avocat, Me François Wagner.
Ces frais de mandat concernent notamment l’utilisation de la « ligne budgétaire 400 » du Parlement européen, destinée à couvrir les dépenses administratives et de fonctionnement des groupes politiques ainsi que du secrétariat des députés non-inscrits, et celles liées aux activités politiques et d’information dans le cadre des activités politiques de l’Union européenne.
Des fonds indûment versés
Selon un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), entre 2009 et 2018, Jean-Marie Le Pen aurait été indûment remboursé de dépenses telles que des bulletins d’informations, des stylos, des cartes de visite, des cravates, un parapluie, des balances de cuisine, des horloges de bureau, des bracelets connectés, des lunettes de réalité virtuelle et même de 129 bouteilles de vin. L’Olaf a notamment souligné que de nombreux bulletins d’informations étaient des copies de textes en accès libre et qu’ils avaient été surfacturés par rapport au travail réellement effectué pour les produire, comme l’a rapporté Mediapart en mars 2022.
Le Parlement européen a précisé de son côté que lorsqu’il reçoit des indications sérieuses de versements indus, il est tenu de vérifier la conformité aux règles financières administratives applicables, de demander des éclaircissements au député concerné et de récupérer l’argent indûment payé en l’absence de preuves de dépenses conformes. Cette démarche ne se substitue toutefois pas à une procédure judiciaire ou à une enquête.
Source de l’article : Francetvinfo